à 18h Salle des Thèses, rue Pothier, Orléans
Conjoncture céréalière et émotions populaires en
Orléanais. Le témoignage de Silvain Rousseau
par Claude MICHAUD
Silvain Rousseau, grainetier place du Martroi, a laissé un diaire où il a
noté de 1767 à 1805, les événements survenus à Orléans et en
Orléanais, en particulier ce qui le concerne, la conjoncture céréalière,
dépendante du climat et du commerce local, régional et national. On
sait la sensibilité extrême du peuple, sous l’Ancien Régime, en 1789 et
pendant le temps de la Révolution, aux variations du prix du pain dont
l’augmentation provoque l’inquiétude puis l’émeute et le pillage des
boulangers et des marchands. À Orléans, la nervosité des habitants
est accrue, car ils voient passer sur le fleuve des convois de céréales
qui ne leur sont pas destinés. La communication relève toutes les
occurrences de ces émotions frumentaires et les réflexions qu’elles
suscitent à notre grainetier.