Vendredi 13 mars 2020 - 18h
La diffusion des culots de la salle des thèses dans les églises du Loiret,
par Flora PAOLI, Conservatrice des Antiquités et Objets d’Art du Loiret
Menacée de ruine au 19e siècle, la salle des thèses doit en grande partie sa survie à l’engagement d’érudits locaux qui ont œuvré à la préservation de cet édifice, seul témoin de l’Université médiévale d’Orléans. Ayant bénéficié d’importantes campagnes de restauration, elle offre aujourd’hui aux regards des visiteurs un décor gothique flamboyant tout à fait remarquable. Les sculptures qui ornent les culots ont d’ailleurs connu une importante notoriété. Ainsi, un observateur attentif aura pu remarquer dans différentes églises du Loiret la présence de copies en tout point similaire aux représentations figurées de la salle des thèses. Ce sont ces moulages en haut-relief, que nous allons être amenés à découvrir.
Vendredi 14 février 2020 - 18h
« Sous la botte allemande - Souvenirs de Louis Derenne » par Christiane Lucotte
Comme il l'avait fait pendant la première guerre mondiale, l'imprimeur orléanais Louis Derenne, a noté, de 1939 à 1952, dans les 2300 pages de 15 carnets tenus presqu'au jour le jour, les événements marquants du deuxième conflit mondial tels qu'il les a vécus à Orléans : les bombardements, l'exode, les rapports difficiles avec l'occupant, les difficultés de la vie quotidienne mais aussi ses sentiments : ses peurs, ses opinions, ses espoirs. Cet homme écrit avec une profonde sincérité, sans tabou, car pour lui, l'écriture est vitale, elle permet de supporter la dureté du quotidien. Ce qui n'exclut ni l'humour ni l'art. Ce témoignage apparaît donc comme un document précieux pour approcher la vie et les sentiments des Orléanais durant cette période.
Vendredi 10 janvier 2020 - 18h
Pierre Malidor, prêtre et chanoine de l'église Saint-Georges à Pithiviers (1662-1684)
par Marie Bardet.
L’église collégiale Saint-Georges, à Pithiviers, fut fondée au 11e siècle pour accueillir 12 chanoines sous la direction d’un chantre, cette tradition se maintiendra jusqu’à la révolution de 1789. Les dures années 1693-1694, entre famine et épidémies, ne les épargnèrent pas notamment le plus jeune d’entre eux, Pierre Malidor qui mourut à 32 ans. L’inscription de son décès dans le registre paroissial de l’église Saint-Salomon de Pithiviers est plus que succincte d’autant qu’il décéda sans avoir reçu les derniers sacrements. Nous avons essayé de connaître, par la consultation des archives, ce jeune prêtre issu d’une famille n’appartenant pas à la bonne bourgeoisie de la ville comme l’ensemble de ses confrères. Au travers de la vie de cet homme c’est aussi un peu du fonctionnement du collège de chanoines qui apparaît puisque aucunes archives de la collégiale ne subsistent ou si peu.
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Vendredi 13 décembre 2019 - 18h
Honneur, bourgeoisie et commerce au XVIIIe siècle. Le Mémorial du marchand drapier orléanais, Pierre Etienne Brasseux
par Gaël Rideau Professeur d'Histoire Moderne à l'université d'Orléans
En 1773, le marchand drapier orléanais, Pierre Etienne Brasseux, se retire de son commerce et ouvre deux volumes. Le Mémorial pour mes enfans veut « mettre devant les yeux de [ses] enfants leur origine bourgeoise ». Par ce récit, étendu de 1703 à 1781, il donne à voir un système de valeurs, fondé sur l’honneur et la vertu marchande. Le second volume, Les hommes célèbres de l’Orléanais, rassemble des notices, reprises de grands dictionnaires de l’époque. L’auteur se présente comme interprète des événements politiques, pleinement associé à l’élite culturelle du temps qui s’adonne à l’histoire locale. Outre la présentation de documents inédits, cette communication se centrera sur l’aspect familial et montrera en quoi Pierre-Etienne Brasseux se construit un portrait de notable par l’écriture.
Conférence précédée d’une courte communication : Une chronologie orléanaise de la première moitié du XVIIe siècle par Claude Michaud
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