Société archéologique et historique de l'Orléanais

Vendredi 13 juin 2025 - 18h, Salle des Thèses, rue Pothier, Orléans
 

Le voyage d’Auguste de Saint-Hilaire en Suisse, août 1826

par Jean-Pierre VITTU, Professeur émérite d’Histoire moderne,
Université d'Orléans

Nous avons découvert le voyage d’Auguste de Saint-Hilaire en Suisse, inconnu jusqu’alors, en dépouillant les parts de son herbier et de celui d’Amable Dutour de Salvert, son beau-frère, conservés le premier au Muséum National d’Histoire Naturelle, le second à l’Université de ClermontFerrand. A partir des seules indications de lieux que portent ces feuilles nous tenterons d’éclairer les motifs de ce voyages et de ses étapes successives de Saint-Gall à Genève, en passant par Appenzell, le Rigi, Zoffingen, Solothurn (Soleure), le Röti, le Weissenstein, Neuchâtel. Dans l’étude de ce cas particulier en raison de la paucité des sources nous utiliserons la cartographie, les guides de Suisse publiés au XIXe siècle, la botanique, et même l’histoire de l’art, pour montrer que cette excursion s’effectue lorsque la Suisse entre dans un nouveau régime des voyages avec le passage de l’idéologie du Grand Tour à celle du tourisme moderne.

A 18h Salle des thèses, rue Pothier, Orléans

"Il faut bien que jeunesse se passe". Les
étudiants orléanais devant la justice royale au XV ^e siècle.

par Olivier BOUZY

Les registres du Trésor des chartes, conservés aux archives
nationales, contiennent des milliers de lettres de rémission, actes
judiciaires et émanations de la grâce royale, qui ont fait l'objet d'une
remarquable étude par Claude Gauvard. Parmi ceux du XV e siècle,
une vingtaine concerne des étudiants de la faculté de Droit d'Orléans,
coupables d'avoir participé - dans un camp ou dans un autre - à la
guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, à des règlements de
comptes entre étudiants mais aussi à des enlèvements de
prostituées. Ces actes permettent ainsi d'approcher la
compréhension d'une communauté turbulente, d'autant plus
turbulente qu'elle ne constitue pas une com'unauté unie, mais
divisée entre les différentes Nations qui la composent, ainsi que par ses
sympathies parfois antagonistes pour la cause armagnac ou
bourguignonne.

A 18 h, Salle des Thèses, Orléans

De Varsovie à Fleury-aux-Choux, le parcours du médecin Cyprien Czajewski (1808-1896)

par Arlette PATURE-MAURY

François, Cyprien, Napoléon Czajewski naît en 1808 dans le Grand Duché de
Varsovie créé en 1807 par Napoléon. Il suit des études de médecine
lorsqu’éclate, le 29 novembre 1830, l’insurrection contre les abus du tsar
Nicolas Ier, il rejoint les insurgés. Mais après la chute de Varsovie en octobre
1831, il doit fuir en Prusse, puis s’exile en France. Autorisé à terminer ses
études à Montpellier, il y obtient son doctorat en juillet 1836 et dès le
printemps 1837 s’installe dans le quartier des Aydes. Il y exerce jusqu’à sa
mort en 1896. De pauvre réfugié, il devient un notable reconnu et apprécié
tant en sa qualité de médecin que d’érudit local. Ses contemporains sont
unanimes à louer son dévouement pour soigner les blessés de la guerre de
1870. De plus, il participe activement à l’érection du monument
commémoratif des combats du 11 octobre 1870 à la Sablière.

Conférence précédée de l'Assemblée générale de la SAHO à 18 h

Vendredi 13 décembre 2024. 18h - Salle des thèses : rue Pothier, Orléans.

Construire une histoire d’Orléans. L’exemple des travaux universitaires sur le XVIIIe siècle

par Gaël RIDEAU, professeur d’histoire moderne à l’université d’Orléans

Nourrie par les contributions d’une vingtaine d’auteurs et cartographes, la récente Histoire d’Orléans vise à proposer une nouvelle vision de la ville appuyée sur les apports de la recherche, qu’il s’agisse des fouilles
archéologiques, des recherches universitaires ou érudites, ainsi que de la valorisation de nouvelles
sources. Cette communication permettra d’abord d’en présenter les objectifs et les principales conclusions, notamment autour de la réputation à réinterroger d’une ville tranquille et consensuelle. L’intervention se concentrera ensuite sur le XVIIIe siècle comme étude de cas afin de souligner l’apport des travaux universitaires (mémoires de maîtrise, master, thèses) qui sont venus préciser nos connaissances sur la ville depuis maintenant quarante ans. Des thèmes aussi variés que les auberges, les mariniers, les voyageurs, le sucre, les nobles commerçants, l’économie, la démographie, la danse ou encore les transformations religieuses, ont en effet fait l’objet de travaux à redécouvrir. Ce faisant, ressort également l’étude d’une évolution des générations d’historiennes et historiens.

Ouverture au public de la bibliothèque et permanence à partir de 16h30

Cette conférence sera précédée de la présentation de

"Bâtir en pan de bois à la campagne et à la ville. XIIIe - XIXe siècles"

par Clément ALIX, co-directeur de l’ouvrage.

à 18 h Salle des Thèses, rue Pothier, Orléans

Sondage archéologique au parc Pasteur : vestiges antiques et cimetière contemporain par Matthieu LOEUILLET Service d’Archéologie de la Ville d’Orléans

Durant la fin de l’été 2023, une opération de sondage archéologique a été menée dans le parc Pasteur à Orléans sur le futur emplacement d’un monument dédié à Madeleine et Jean Zay. Les vestiges mis au jour concernent deux périodes distinctes : une occupation antique et un cimetière du XIXe siècle. On observe en effet des traces d’occupation remontant au Ier siècle ap. JC qui s’inscrivent dans le paysage diffus de cette période dans le nordest de l’agglomération antique d’Orléans - Cenabum. Durant la période contemporaine, le parc Pasteur a été aménagé à partir de 1925-1926 sur l’ancien cimetière Saint-Vincent, un espace funéraire qui a « absorbé » à la fin du XIXe siècle le plus grand nombre d’inhumations de la ville d’Orléans. La fouille et l’étude ont permis une approche pluridisciplinaire d’un phénomène complexe et peu documenté, le transfert de cimetière.

Les conférences sont données à la Salle des Thèses (rue Pothier),

le 2e vendredi de chaque mois, à 18 heures.

Vendredi 13 septembre : Matthieu LOEUILLET, achéo-anthropologue au Service
d’Archéologie de la Ville d’Orléans (SAVO), Sondage archéologique au Parc
Pasteur (Orléans) : vestiges antiques et cimetière d’époque contemporaine.

Vendredi 11 octobre : Julien NIGER, agrégé d’histoire et géographie, doctorant en histoire,
Hue de Miromesnil, garde des sceaux de Louis XVI, et l’Orléanais.

Vendredi 8 novembre : Évelyne GAYME, agrégée d’histoire et géographie, docteur en
histoire, Les prisonniers de guerre de la région d’Orléans : une captivité particulière ?

Vendredi 13 décembre : Gaël RIDEAU, professeur d’histoire moderne à l’université
d’Orléans, Construire une histoire d’Orléans. L’exemple des travaux universitaires sur le
XVIIIe siècle.

 Vendredi 14 juin 2024 à 18 h Salle des Thèses, rue Pothier, Orléans

Les entrées princières et royales à Orléans (XV^e -XVIII^e siècles)

par Claude Michaud

Durant ces 4 siècles, au moins 127 entrées royales ou princières à Orléans sont répertoriées. Comment se déroulaient-elles ? L’arrivée du prince devant les murs de la ville, l’accueil par les corps constitués, le rituel du passage de la porte, la déambulation dans les rues décorées, l’installation dans un logis préparé, les discours tenus, les banquets, les cadeaux, autant de moments qui furent l’objet de relations écrites. La visite la plus documentée fut celle de l’Empereur Charles Quint en 1539. Au cours du temps, quelles modifications furent-elles apportées à ce cérémonial ? La dernière entrée, celle du comte de Provence en 1777, semble le signe d’un temps nouveau.

Prochaine séance du 13 septembre 2024 :
Pôle d’Archéologie de la Ville d’Orléans (P.A.V.O) :
Bilan des opérations archéologiques menées de septembre 2023 à août 2024.
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PROGRAMME DU 1 er SEMESTRE 2024

12 janvier : Marc LAROCHE, L’abbé André NOUEL, l’incontournable préhistorien régional.

9 février : Marie-Pierre ELAUDAIS-BLANCHARD, Une famille orléanaise au service de l’imagerie religieuse : la Librairie BLANCHARD (1853-1990).

8 mars (Assemblée générale) : Hélène BRISACIER, Promenade autour du jeu de paume, à Orléans.

12 avril : Yann LAUNAIS, Les débuts du logement social à Orléans (suite) : l’aventure des habitations à bon marché de la fin du XIX e siècle aux années 1930.

10 mai : Alexis LECOQ, Orléans, une ville ligérienne dans la drôle de guerre.

14 juin : • Brève communication de Françoise MICHAUD-FREJAVILLE : Revenus et dépenses de la cure de Lorris (1393-1394). • Conférence d’Agathe RIOU : Apports et limites du LIDAR dans l’étude archéologique du massif de Lorris-les Bordes en forêt d’Orléans : premiers résultats.

Les conférences ont lieu à 18h à la Salle des thèses (rue Pothier, Orléans)

Vendredi 10 mai 2024 - 18h Salle des Thèses, rue Pothier, Orléans

Orléans, une ville ligérienne dans la drôle de guerre

par Alexis LECOQ

Le 3 septembre 1939, lorsque la France déclare la guerre à l’Allemagne, la ville d’Orléans se situe loin du front et des potentiels combats. Pour autant à l’arrière, comme lors de la dernière guerre, les civils deviennent à nouveau un enjeu majeur. Bien qu’ils se trouvent parfois à plusieurs centaines de kilomètres des combats, ces derniers se trouvent menacés par l’aviation de bombardement qui s’est largement développée ces dernières années. Ainsi, le Loiret et la ville d’Orléans sont un bon observatoire pour étudier les réactions et comportements d'une population face aux bouleversements d’une guerre qui semble si calme et lointaine. Comment la ville et ses habitants se préparent à la guerre, quelles mesures de protection sont envisagées pour protéger les civils ? Comment les Orléanais subissent la mobilisation et les réquisitions ? Malgré l’entrée dans la drôle de guerre, les Orléanais tentent, tant bien que mal, de maintenir une vie presque normale malgré un quotidien bouleversé par cette nouvelle guerre.

Vendredi 12 avril 2024 à 18 h - Salle des Thèses, rue Pothier, Orléans

Les débuts du logement social à Orléans (suite)
les habitations à bon marché de la fin du XIXe siècle aux années 1930
par Yann LAUNAY

Après les premières constructions de maisons ouvrières durant tout
le XIXe siècle vient le temps des habitations à bon marché issues de la
loi Siegfried de 1894. À partir de 1902, des sociétés de crédit se
forment à Orléans afin de permettre aux familles modestes de se
loger convenablement et d’accéder à la propriété. À la faveur d’une
législation plus avantageuse, la construction d’habitations à bon
marché se développe durant l’entre-deux-guerres. Ainsi dès 1912, la
loi Bonnevay autorise les communes et les départements à construire
via des offices publics (celui d’Orléans est créé en 1922). Puis la loi
Loucheur de 1928 favorisera la construction de nombreuses
habitations, sans parvenir toutefois à résoudre la crise du logement.